Vies philosophiques

Auteur


Parution: Avril 2021
Pages: 1568
Format: 132mm x 198mm
Prix: 68,95 $
ISBN: 9782221248102


Vies philosophiques

Ce volume regroupe quelques-uns des best-sellers les plus controversés de l’auteur, notamment sa biographie de Freud, et son éloge fervent d’Albert Camus qui peut aussi se lire comme un autoportrait.

« On n’aime pas par hasard un philosophe plutôt qu’un autre dans le panthéon des grands noms ou des signatures obscures. » Cette phrase d’ouverture à Physiologie de Georges Palante résume le choix qui a présidé à l’élaboration du sommaire des Vies philosophiques. Le philosophe brosse, dans les dix textes réunis ici, et publiés entre 2002 et 2017, le portrait de figures historiques et contemporaines, intellectuelles et politiques, célèbres ou méconnues qu’il admire ou bien critique, et qui ont en commun d’avoir vécu une « vie philosophique », c’est-à-dire « une vie dans laquelle théorie et pratique, pensée et action, verbe et comportement, discours et existence, livres et engagements ne sont pas distincts mais corrélés, reliés de manière conséquente ». M. Onfray avoue une « communauté de sensibilité » avec Georges Palante, à qui il consacre une Physiologie. Libertaire, obsédé par le rapport antinomique de l’individu et de la société, et dont le corps informe et rejeté (il souffrait d’acromégalie) a façonné la philosophie, sur l’idée selon laquelle « la pensée procède d’un corps et y retourne après avoir effectué le détour par les mots ».

Célébration du génie colérique est une réponse aux assertions journalistiques sur le sociologue Pierre Bourdieu au lendemain de sa mort. Résistant à la religion libérale ? Manichéen ? Déterministe ? Moralisateur ? Démagogue ? Homme de réseaux ? Peut-être, mais surtout penseur qui n’oublie pas son extraction modeste sous les ors du Collège de France et qui se placera toujours du côté des démunis.

L’Innocence du devenir est consacré à Friedrich Nietzsche, le maître absolu, et dont l’œuvre ne se réduit pas aux textes publiés mais à la vie même du philosophe, « à la biographie de la signature ».

Éduquée ‒ elle lit Plutarque et Corneille (son ancêtre) ‒, fille d’un père qui défendait les idées révolutionnaires, Charlotte Corday, au centre de La Religion du poignard, appelle de ses vœux la République romaine et peste contre le dévoiement de l’esprit de 1789. Elle assassinera Marat, « fils de curé, diplômé fraudeur, médecin charlatan, scientifique de caniveau, vivisecteur d’arrière-boutique et acheteur de cadavres humains ».

Le Crépuscule d’une idole est consacré à Sigmund Freud. Michel Onfray, qui a enseigné pendant vingt ans les théories de celui que l’on considère comme le père de la psychanalyse, revient sur ce qu’il appelle « les cartes postales freudiennes » : « Un cliché obtenu par simplification outrancière, une icône apparentée à une image pieuse, une photographie simple, efficace, qui se propose de dire la vérité d’un lieu ou d’un moment à partir d’une mise en scène, d’un découpage, d’un cadrage arbitrairement effectué dans une totalité vivante mutilée. » L’Apostille au Crépuscule est sur la réception controversée du Crépuscule d’une idole au moment de sa sortie.

La vie philosophique est le sous-titre de L’Ordre libertaire, l’ouvrage consacré à Albert Camus, ce penseur hédoniste qui aimait les plaisirs, écrivain libertaire qui ne renonça jamais à sa liberté et militant colonialiste qui s’engagea dans une lutte contre tous les totalitarismes.

Dans Vie et mort d’un dandy, Michel Onfray revient sur la manière dont Jules Barbey d’Aurevilly et Charles Baudelaire ont transformé le Londonien George Brummell, individu vil, grossier, arrogant et cynique en personnage conceptuel du dandysme, chantre du bon goût et de l’élégance.

Et si la Révolution française n’était pas seulement une histoire d’hommes ? La Force du sexe faible rappelle le rôle de ces femmes qui ont œuvré avec intelligence et discernement pour faire triompher leurs idéaux révolutionnaires et républicains. Olympe de Gouges, Marion Roland, Charlotte Corday de nouveau, Théroigne de Méricourt, Germaine de Staël sont ici convoquées par Michel Onfray qui, martial, assène : « Dans la Révolution française, les grands hommes ont été des femmes. »

Vivre une vie philosophique consacré à Henry David Thoreau nous conduit en Amérique du Nord, au plus près du philosophe naturaliste américain qui va puiser dans la pensée écologique et la fréquentation romantique de la nature la force de s’opposer aux pouvoirs politique et économique et celle de fonder sur l’individu libre une nouvelle philosophie de l’existence.

AUTEUR

Michel Onfray

Né en 1959, Michel Onfray, est docteur en philosophie, et auteur de plus de cinquante livres traduits dans plus de vingt cinq pays.

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