Le Juif errant – NE
Ce roman-feuilleton paru en tranches quotidiennes de 1844 à 1845 dans le journal Le Constitutionnel et qui fit haleter des centaines de milliers de lecteurs pendant de nombreuses semaines est intégralement réuni dans cet ouvrage. En se livrant à l’exploration des bas-fonds de la société afin d’en dénoncer les injustices, Eugène Sue, s’il fut d’emblée adulé du peuple, s’attira les foudres de l’aristocratie et de la critique littéraire, lesquelles le considérèrent comme un blasphémateur. En effet, Le Juif errant dresse une fresque corrosive de la vie urbaine : l’auteur met en scène les complots et les souffrances d’ouvriers et de marginaux, habituellement bannis des romans bourgeois. Le roman reprend également la légende médiévale du juif errant avec le personnage fantastique de Samuel.
Eugène Sue
Eugène Sue (1804-1857) : Après avoir entamé une brève carrière de chirurgien, Eugène Sue se tourne vers l'écriture et se consacre à partir de 1830 à une série de romans maritimes et exotiques, réunis dans la collection « Bouquins » sous le titre Romans de mort et d'aventures (Kernok le Pirate, El Gitano, Atar-Gul, etc.). Converti au socialisme, il écrit ensuite des romans au ton plus engagé tels Les Mystères de Paris (1842-1843) et Les Mystères du peuple (1849), qui connurent un immense succès. Son oeuvre comprend aussi des comédies, vaudevilles, romans historiques et ouvrages politiques.