Rencontres et visites
Chez un auteur de l’importance de Bohumil Hrabal, parmi les plus grands écrivains tchèques de la seconde moitié du XXe siècle, l’intérêt des premiers textes est immense. Anarchisme spontané, obsession des choses et des gens de la rue, triomphe de l’imagination flirtant avec le fantastique, et surtout révolte contre la banalité du quotidien et les normes établies…
Toute son oeuvre future se profile dans les nouvelles présentées dans ce recueil, écrites entre 1947 et 1964, où on fait la connaissance d’un formidable raconteur d’histoires qui n’avait pas encore appris à ménager le pouvoir. Le Hrabal des années d’après-guerre, d’avant le régime communiste et sa censure – avec laquelle il a dû, par la suite, de son propre aveu, ruser pour continuer à écrire.
Bohumil Hrabal
Né à Brno en Tchécoslovaquie en 1914, Bohumil Hrabal, docteur en droit, exerce quantité de métiers avant de se consacrer à l'écriture. Son premier texte est publié alors qu'il a presque cinquante ans. Ses premiers écrits étant censurés et pilonnés, Hrabal, en 1975, préfère faire son autocritique plutôt que d'être définitivement interdit de publication. En 1985, il effectue son premier voyage en France pour Moi qui ai servi le roi d'Angleterre. Ses oeuvres majeures sont publiées aux Éditions Robert Laffont : Une trop bruyante solitude (1983), La petite ville où le temps s'arrêta (1985), Vends maison où je ne veux plus vivre (1989), Les Noces dans la maison (1990), Lettres à Doubenka (1991) et Les Millions d'Arlequin (1995). Bohumil Hrabal est mort le 3 février 1997, à l'âge de quatre-vingt-deux ans.