Les Noces dans la maison
Bohumil Hrabal a conçu un stratagème malicieux en trois volets pour se regarder, s’écouter, se critiquer, se souvenir : faire parler sa femme. Tout commence le jour où la jeune Eliska fait la connaissance de son professeur alors qu’il est à quatre pattes en train de brosser le plancher de son rez-de-chaussée miteux, où ils logeront pendant vingt ans. Et c’est de ce quartier de Liben, à Prague, que l’on découvre peu à peu un Bohumil Hrabal tel qu’en ses livres – extravagant, bambocheur, farfelu, qui a fait tous les métiers, qui aime biner les potagers et se promener sur les bords de la Vltava mais se noie dans la bière et le cognac. Et qui tape frénétiquement sur sa machine Perkeo.
Tendres et ironiques, chaleureuses et lucides, Les Noces dans la maison sont aussi, grâce à la plume multiple et bigarrée de Bohumil Hrabal, une invitation à aimer la vie, à la fêter avec jubilation et générosité.
Bohumil Hrabal
Né à Brno en Tchécoslovaquie en 1914, Bohumil Hrabal, docteur en droit, exerce quantité de métiers avant de se consacrer à l'écriture. Son premier texte est publié alors qu'il a presque cinquante ans. Ses premiers écrits étant censurés et pilonnés, Hrabal, en 1975, préfère faire son autocritique plutôt que d'être définitivement interdit de publication. En 1985, il effectue son premier voyage en France pour Moi qui ai servi le roi d'Angleterre. Ses oeuvres majeures sont publiées aux Éditions Robert Laffont : Une trop bruyante solitude (1983), La petite ville où le temps s'arrêta (1985), Vends maison où je ne veux plus vivre (1989), Les Noces dans la maison (1990), Lettres à Doubenka (1991) et Les Millions d'Arlequin (1995). Bohumil Hrabal est mort le 3 février 1997, à l'âge de quatre-vingt-deux ans.