Adieu la vie, adieu l’amour
Frany Fox, vieille dame anglaise, revient malgré elle à Pau, le pays de sa jeunesse et de sa guerre, et voit se réveiller les douleurs du passé. Sur la grille d’un château abandonné, une plaque: «Ici, le 3 juin 1943, Paul Alexis Annenkoff, âgé de vingt-trois ans, a été exécuté, victime de l’occupant nazi.» Elle sursaute, manque défaillir: la plaque est mensongère; elle seule sait comment est mort le jeune prince, son amant, son ennemi…Le mystère de cette passion se dévoile au fil de deux histoires parallèles: celle de la vieille dame qui revient sur les lieux du drame, et celle de la jeune fille qu’elle fut dans les années 30 et 40. À Lalongue, petit village près de Pau… France, d’origine modeste, est fille de fossoyeur; Alexis est un jeune prince russe émigré dans les parents se sont installés au château du village… Enfants, puis adolescents, ils se sont aimés, passionnément, dans le bonheur de l’innocence et dans le malheur, quand la guerre les a jetés dans des camps ennemis. Il n’y avait d’issue que fatale: «Adieu la vie, adieu l’amour, adieu toutes les femmes, comme chante La Chanson de Craonne».Martine Marie Muller conduit cette brève histoire avec la tendresse brutale qu’on lui connaît, et y ajoute une pointe d’humour douloureux qui réjouit et émeut.
Martine Marie Muller
D'origine alsacienne et béarnaise, Martine Marie Muller est professeur de lettres dans un lycée de la région parisienne. Elle a notamment publié, aux Éditions Robert Laffont, La Porte, L'Homme de la frontière, Quai des Amériques, Les Enfants de l'Arche et « La trilogie des servantes » (Mademoiselle des palissages, La Servante de Monsieur Vincent et La Servante noire).