Le dernier septennat de la République aura été celui de toutes les surprises, de tous les mystères, de toutes les questions sans réponse.Personne ne croyait que Chirac serait élu, qu’après avoir fustigé les technocrates, il prendrait Juppé comme Premier ministre, qu’il laisserait «virer» Madelin, et qu’au bout de six mois à peine il ferait officiellement volte-face en donnant curieusement raison à Balladur.Personne n’a compris les raisons de la dissolution suicidaire, pas plus qu’on n’a compris pourquoi Chirac entendait vivre pendant cinq années une cohabitation «douce» avec celui qui serait inévitablement son adversaire pour les élections de 2002.Pourquoi Chirac a-t-il laissé en déshérence ses fiefs traditionnels? – Le RPR abandonné un premier temps à contrecoeur à Seguin, puis à Michèle Alliot-Marie; la mairie de Paris confiée imprudemment à un Tiberi qu’on faisait ensuite attaquer maladroitement par Toubon puis par Seguin; la Corrèze elle-même qu’on laissait à Hollande.Personne ne peut expliquer non plus pourquoi, après les échecs aux législatives, aux européennes, aux régionales, aux municipales, la cote de popularité du Président continue à être favorable.Au cours de tout ce septennat, les Français se sont de plus en plus interrogés sur la personnalité de leur président qui n’a cessé de les surprendre en lançant la mode de la repentance et des arts premiers en faisant l’éloge de son prédécesseur en semblant indifférent aux critiques de ses adversaires comme aux avertissements de ses amis.Enfin, tout le monde se demande quelle sera, après un tel septennat, la stratégie de Chirac pour se faire réélire et ce qui lui permet d’être aujourd’hui si confiant.Familier du président de la République auquel il a déjà consacré deux ouvrages qui font référence, Thierry Desjardins apporte ici des réponses inédites et parfois surprenantes à toutes ces questions que se posent les Français.