Né en 1920, René Guy Cadou est mort en 1951. Seghers – le principal éditeur de Cadou – réédite à cette occasion les oeuvres poétiques complètes, réunies en 1978 sous le titre «Poésie la vie entière». Ses six grands recueils, «Forges du vent», «Retour de flamme», «Années-lumière», «Morte saison», «Bruits du coeur» et «La Vie rêvée», s’y retrouvent ainsi que des inédits et une bibliographie mise à jour.Il s’agit d’une poésie personnelle et simple, nourrie d’un lyrisme singulier, ancrée dans la campagne bretonne, reflétant les émotions suscitées par les manifestations de la vie quotidienne, ce qui explique que chacun peut faire sienne l’universalité de son message. «Je parle pour des jeunes gens et pour des hommes de tous âges, assurait-il. Je parle de ce qui m’arrive. Je parle du monde absous par sa colère…» Et il ajoutait: «Je cherche surtout à mettre de la vie dans mes poèmes, à leur donner une odeur de pain blanc, un parfum de lilas, la fraîcheur d’une tige de sauge.» Toute une série de manifestations commémoreront – ou ont commémoré – le cinquantenaire de la mort de Cadou. Le point culminant en sera une exposition organisée à Nantes, en octobre, à la bibliothèque départementale, accompagnée de rencontres et de lectures qui témoigneront de l’importance croissante accordée à une oeuvre dont la dimension n’a cessé de s’affirmer avec les années.Parallèlement à la réédition des oeuvres poétiques complètes, reparaît chez Seghers le
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. Cette monographie est à la fois une introduction sensible à la lecture du poète, mais aussi un témoignage de première main: c’est Michel Manoll qui fit découvrir à Cadou la poésie qui s’écrivait alors.