Une histoire triste et simple : Natasha et Tonio sont amoureux l’un de l’autre. Il est marié et leur relation reste clandestine. Quelques mois plus tard, Tonio est assassiné devant le portail de Natasha.
À trente ans, Natasha est une personnalité hors du commun : née en Suède dans une famille de chasseurs, elle découvre l’Afrique à dix-huit ans et ne la quitte plus. Avec un acharnement stupéfiant, elle parvient à obtenir la licence l’autorisant à chasser le gros gibier sauvage – elle est la seule femme détentrice de ce permis. Dès lors, installée au Kenya, elle gagne sa vie en organisant des safaris. Se sentant aussi écrivain, à l’image de son grand-père, chasseur, écrivain, photographe et zoologue, elle publie un premier livre racontant sa vie de chasseuse. Natasha tranche donc sur la bonne société blanche cantonnée dans le quartier chic de Nairobi. Et sans doute était-elle destinée à aimer un homme exceptionnel.
Tonio Trzebinski est un peintre au succès grandissant. Âgé de quarante et un ans, bel homme charismatique, volontiers aventurier, Tonio est marié depuis dix ans et père de deux enfants. Sans rien en dire à sa femme, il se lie d’amitié avec Natasha, lui rendant visite ou lui téléphonant plusieurs fois par jour. L’amitié se mue en amour. Un amour unique, d’une force irrésistible, qui transforme pour toujours l’existence de Natasha.
Quand Tonio est assassiné, Natasha est interdite d’enterrement. Autour d’elle les ragots et les calomnies se multiplient. Seule, harcelée par la presse, soupçonnée par la police, Natasha doit apprendre à vivre avec la mort de l’homme qu’elle aime. Elle doit aussi découvrir comment faire le deuil d’un amour à peine naissant.
Deux ans après la disparition de Tonio, elle commence à lui écrire une longue lettre. Elle évoque leur complicité intellectuelle et artistique, les instants anodins mais précieux où se niche le sentiment amoureux, leur soif commune de liberté et d’absolu. Elle unit à cette magnifique déclaration d’amour son attachement à l’Afrique, sa passion pour les deux métiers qu’elle a choisis, des souvenirs de son enfance en Suède et au Danemark, les moments passés là-bas, en famille, à tenter de se reconstruire après la mort de Tonio.
Écrit dans une langue à la fois poétique, simple et profondément juste, Un thé sur le divan bleu est, sur un sujet aussi délicat que la mort et le deuil, d’une luminosité et d’une sincérité bouleversantes.