Au début du conte, Diana rêve d’épouser le prince de Galles qui, lui, aime Camilla. Celle-ci se consume alors pour un certain Andrew, qui, de son côté, paraît prendre un malin plaisir à en pincer toujours pour une autre. Née d’une aimable confusion des sentiments, la saga mouvementée des amours de Charles et «Milla» continue de défier le temps, la reine Élisabeth et les convenances, au rythme effréné de ses imprévisibles rebondissements. Pendant dix-sept ans, deux femmes que tout opposait se sont livré une lutte sans merci pour le coeur d’un homme. Adulée par la presse, la princesse de Galles avait pour elle sa beauté et sa naissance, le charme, le charisme et la gloire. Mal attifée, mal peignée, supposée trop discrète pour être honnête et toujours surprise malgré elle un verre ou une cigarette à la main, Mrs. Parker Bowles avait, quant à elle, le pouvoir envoûtant de l’initiatrice, l’irrésistible attrait de la femme interdite, celle dont on dit qu’elle échappe à la versatilité des sentiments. Lorsqu’ils se rencontrent pour la première fois, Charles et Camilla se savent déjà habités l’un et l’autre par l’héritage plus ou moins conscient de plusieurs siècles d’Histoire… Leur passion est née près de cent ans auparavant, dans le boudoir enrubanné d’une courtisane: Alice Keppel, l’arrière-grand-mère de Camilla, fut la maîtresse officielle du roi Édouard VII jusqu’à la mort de celui-ci…