La Fortune des armes T.1 La fortune dissipée – NE
I. « La Fortune dissipée » : Bucarest, 1939
Septembre 1939. La guerre vient tout juste d’éclater. Guy et Harriet Pringle quittent Londres pour s’installer à Bucarest. Mariés trop vite, comme tant d’autres à cette époque, les deux jeunes gens se connaissent à peine. Employé par le British Council, Guy, réformé à son grand regret, est résolu à mener un combat culturel et intellectuel. Harriet, elle, découvre à Bucarest un univers qu’elle trouve barbare, peuplé d’exilés, d’espions réels ou supposés, de diplomates et d’universitaires… Des personnages pittoresques ou sinistres qui, malgré la menace grandissante de l’invasion allemande, ne songent qu’à préserver leurs prérogatives quand l’Europe est à feu et à sang. C’est dans cette tourmente que le couple va se découvrir, s’aimer et se déchirer…
Parue dans les années soixante en Angleterre puis adaptée à la télévision par la BBC, « La Fortune des armes » avait su séduire le grand public et la presse littéraire. Il en a été de même en France lors de la parution du tome I sous le titre « Après la guerre si tout va bien » (NiL, 1998). Car dans cette formidable saga inspirée de ses propres voyages, Olivia Manning nous offre une rencontre avec l’Histoire, vécue au jour le jour par une foule de personnages en proie à la peur, la lutte, la trahison… Un document essentiel sur la guerre vue des Balkans mais aussi un grand roman teinté d’un humour parfois féroce.
«On voudrait tout vous raconter… Restituer ce superbe livre à la fois tragique et joyeux, moqueur et tendre. Mais primo, ce n’est pas possible. Deuzio, ce serait absurde. C’est à vous de vous laisser aller au courant de ce fleuve romanesque qui charrie les histoires de l’Histoire et les mésaventures, les vicissitudes de l’amour. Ah! grâce à Mrs Olivia Manning, vous allez avoir un bel été, vous allez avoir du plaisir!»
Jean-François Josselin, «Le Nouvel Observateur» (1998)
Parue dans les années soixante en Angleterre, «La Fortune des armes» avait séduit le grand public et la presse. Il en a été de même en France lors de la parution du tome I intitulé «Après la guerre si tout va bien» (NiL, 1998). L’adaptation télévisuelle produite par la BBC et interprétée par Kenneth Branagh et Emma Thompson a été diffusée sur la chaîne «Histoire» en 1998. Elle est rediffusée régulièrement depuis.
I. La Fortune dissipée : Bucarest, 1939
Septembre 1939. La guerre vient tout juste d’éclater. Guy et Harriet Pringle quittent Londres pour s’installer à Bucarest. Mariés trop vite, comme tant d’autres à cette époque, les deux jeunes gens se connaissent à peine. Employé par le British Council, Guy a été réformé à son grand regret. Faute de pouvoir se battre sur le champ de bataille, il est résolu à mener un combat culturel et intellectuel.
Harriet, elle, découvre à Bucarest un univers qu’elle trouve barbare: l’extrême richesse y côtoie une misère effrayante. La Roumanie, où, sous le règne du roi Carol, sévit une corruption généralisée, rétrécit comme une peau de chagrin sous les diktats successifs de Hitler. Délité, affamé par les exigences allemandes, le pays est déjà virtuellement occupé.
Le couple va se découvrir, s’aimer et se déchirer dans la tourmente qui secoue l’Europe. L’univers de Guy et Harriet, de plus en plus investis dans le combat intellectuel, est peuplé d’exilés, de juifs et de Roumains persécutés, de diplomates, d’espions supposés, de personnages pittoresques ou sinistres qui, malgré la menace allemande, ne songent qu’à préserver leurs prérogatives en fomentant de petites guerres tribales quand l’Europe est à feu et à sang.
II. Les Montagnes de Thessalie : Athènes, 1940/1941
Fuyant Bucarest et le nazisme, Guy et Harriet Pringle arrivent séparément à Athènes. Éprouvés, inquiets, ils se sentent très vite impuissants et inutiles face aux privations et à la désorganisation de leurs compatriotes. Guy tente de retrouver un emploi auprès du consulat anglais, tandis qu’Harriet cherche un logement décent…
Devant le nouvel engagement politique de son mari, Harriet se sent délaissée et parcourt la ville antique à la recherche de compagnie. Heureusement les retrouvailles avec le prince Yakimov et de nouvelles rencontres avec certains Anglais et Grecs redonnent un sens aux longues soirées. Mais la réalité de la guerre et de la mort les rattrape de nouveau. Faut-il fuir encore?
III. Les Vents du désert : Le Caire, 1941/1942
Guy et Harriet Pringle rejoignent Le Caire. Depuis la chute de la Roumanie et de la Grèce, la capitale égyptienne est devenue le refuge des soldats alliés et des civils exilés. Étrangers dans une ville hostile, le couple réorganise tant bien que mal sa vie.
Nous sommes en 1942, juste avant la bataille d’El-Alamein. Au Caire, les uns et les autres attendent, dans la peur ou le désarroi, des nouvelles du front, tentant de trouver une place aux rumeurs et aux conjectures dans le puzzle mouvant de leurs luttes personnelles.
La bataille d’El-Alamein est sanglante. Au Caire, les soldats en permission, les diplomates, les journalistes et ce qui reste de la communauté britannique dissipée au gré des tumultes du conflit profitent de la ville avec la gaieté nerveuse des survivants. Guy Pringle, lui, toujours imperturbable, continue de se consacrer à l’enseignement de la littérature anglaise. Et Harriet, toujours, l’attend – tentant d’oublier sa solitude avec quelques sorties. Mais celles-ci ne suffisent pas à dissiper son insatisfaction. Sur un coup de tête, elle part, seule, à Damas…
Olivia Manning
Née à Portsmouth, New Hampshire, Olivia Manning (1908-1980) vécut la majeure partie de sa jeunesse en Irlande, où elle adopta cet étrange sentiment très irlandais d'être citoyen du monde. Critique littéraire et écrivain, elle épouse, au tout début de la Seconde Guerre mondiale, R.D. Smith, envoyé par le British Council à Bucarest. Cette expérience personnelle de séjours et voyages à l'étranger (la Grèce, puis l'Égypte) constituera la base de son oeuvre. Avec ses histoires, elle réussira le tour de force de séduire le grand public tout en jouissant de la reconnaissance de ses pairs, écrivains et critiques d'une presse de grande qualité. Née à Portsmouth, Olivia Manning (1908-1980) vécut aussi en Irlande, où elle adopta cet étrange sentiment très irlandais d'être citoyen du monde. Critique littéraire et écrivain, elle épouse, au tout début de la Seconde Guerre mondiale, R.D. Smith, envoyé par le British Council à Bucarest. Cette expérience personnelle de séjours et voyages à l'étranger (la Grèce, puis l'Égypte) constituera la base de son oeuvre.