» Et l’homme dans tout ça ?  » C’est cette question posée par un gréviste en novembre 1995 qui est à l’origine de la réflexion menée tambour battant par Axel Kahn. Face aux transformations économiques et sociales, le destin de l’homme pèse peu en cette fin de siècle. C’est à cette prise de conscience de l’ampleur de l’OPA de la biologie dans le débat sur l’avenir de l’homme que nous invite Axel Kahn.
Après des années de fascination pour le progrès, l’interrogation du gréviste résonne en chacun de nous. Le progrès n’est-il qu’un moyen pour l’homme de créer des richesses sans qu’elles lui soient destinées pour autant ? Au lieu d’une amélioration, c’est plutôt à une dégradation des conditions de vie et de travail qu’il conduit.
Au coeur du débat lancé par Axel Kahn, à la fois biologiste, médecin et conseiller scientifique d’une grande société industrielle, une interrogation majeure : quelle est la place de l’être humain parmi les autres êtres vivants, à la fois semblable et singulier ? Comment les logiques scientifiques, économiques et morales peuvent-elles coexister ? Sont-elles inconciliables ? Qui dira le droit et l’éthique ? Déterminisme et liberté, clonage humain, essais thérapeutiques, plantes transgéniques, racisme, inné et acquis, assistance médicale à la procréation, essais sur l’homme, autant de débats majeurs sur lesquels Axel Kahn apporte un éclairage décisif.
Que signifie la démocratie lorsque le pouvoir s’étend à la modification de l’espèce ? Comment répondre d’un tel pouvoir devant la communauté des hommes, devant les générations à venir ? Contre quelles dérives lutter, et avec quelles armes ?
Dans un style toujours accessible, parfois polémique, Axel Kahn revient sur la place de l’homme dans la société, pointe le manque de solidarité entre les hommes et les femmes, appelle à un sursaut éthique et moral pour faire face au développement sans cesse plus rapide des techniques et des possibilités de maîtrise du monde. Un point de vue iconoclaste, une démarche généreuse, une mise en garde contre les vraies conséquences des progrès de la science.