Fin des années soixante, Élie a onze ans. Il est arrivé début juillet dans la vieille maison de famille au coeur de l’Auvergne, pour y passer l’été. Autour de lui sont ses grands-parents, parents, oncles, tantes et cousins, un chien, des grands arbres et des bicyclettes. Ce qui intéresse Élie, c’est sa Tante Câline, si belle qu’Élie la dévore des yeux, la guette, la suit partout. Mais cette année Câline est arrivée sans son mari, en compagnie d’une jeune homme, Luc, qui prétend faire des croquis et des aquarelles dans les environs.
Élie est envahi par de terribles soupçons. Ces deux-là ne se quittent pas. Ils se sourient, ils se parlent, ils sont complices. Au tennis, à la pêche, on les voit ensemble. Peut-être même ont-ils pris la barque pour aller dans l’île sur l’étang, où se trouve une petite cabane ?
Les journées passent sous un chaud soleil tandis qu’Élie découvre heure par heure les douleurs affreuses de la jalousie.
Comment se venger, comment assouvir sa colère et son chagrin ? Élie met au point un projet qui mènera Luc aux portes de la mort. Celui-ci se rétablira et prendra la tête d’une fête de famille où chacun présente un spectacle. Au cours d’une répétition Élie, enfermé la nuit dans la malle du fakir, surprendra des bruits et une conversation qui ne lui laisseront plus de doute sur la nature des relations de sa tante et de son ami.
Élie n’est plus le même enfant. Il pleure sans raison, il dort tout habillé, il a très mauvaise mine. Au cours d’une promenade, le petit garçon, bouleversé, confie ses doutes à son grand-père, grand maître de l’ordre familial. Celui-ci convoque Luc.
Le fin mot de l’histoire ? Il est imprévisible, inattendu – l’humour, l’amour et l’émotion l’emporteront.